jusqu’au 5 février
Suresnes Cités danse
La reconnaissance du Hip hop comme genre
- Publié par
- 5 janvier 2017
- Actualités
- Danse
- 0
La danse hip-hop a l’opportunité depuis un quart de siècle de s’exposer dans un festival, Suresnes Cités Danse, dont la 25ème édition se déroule cette année 2017, comme les précédentes, au Théâtre Jean Vilar de Suresnes.
Du 6 janvier au 5 février, dans ce lieu symbolique où le TNP de Jean Vilar a pris son envol avant de s’installer à Chaillot, sont attendus, au long de 34 représentations, 95 danseurs et interprètes, 13 chorégraphes, avec notamment cinq créations signées par Farid Berki, Abou Lagraa, Pierre Rigal, Andrew Skeels et John Degois.
Ce festival de Suresnes a permis que s’affirment, du moins en France, l’authenticité et les possibles développements de la danse hip hop, danse de rue (street dance), née dans la mouvance et la culture de la musique hip hop venue des Etats-Unis, et qui se compose de styles divers largement inspirés des arts martiaux et de la gymnastique. Le profane se perd un peu au milieu de ces styles différents aux noms anglais qui, au départ, ont largement puisé dans les danses populaires des communautés afro-américaines et latino-américaines.
L’improvisation règne en maître dans ce genre plein d’énergie qui risquait cependant à la longue de s’essouffler faute de renouvellement. Suresnes Cités Danse et son directeur-fondateur Olivier Meyer, ont joué un rôle capital dans l’évolution du genre, en réussissant à y intéresser danseurs et chorégraphes de la danse contemporaine. Les danseurs de hip hop dans l’ensemble ont répondu positivement. L’ édition 2017 de « Suresnes Cité Danse » voudrait en témoigner.
Le programme d’ouverture, donné en création les 6, 7 et 8 janvier, intitulé « 25 ans-25 danseurs », réunira des interprètes de trois générations, dans des improvisations, inspirées de pièces qui ont marqué la manifestation. Une façon de montrer un pan de l’évolution du hip hop que règle Farid Berki , un artiste basé dans le Nord de la France, et qui, fidèle aux fondamentaux du hip hop, est allé puiser dans la danse classique, la danse contemporaine, les claquettes et la danse africaine.
Farid Berki clôturera le festival, en présentant sa version dansée pour dix danseurs du mythique Oiseau de feu sur la musique de Stravinsky (3-5 février).
Abou Lagraa d’origine algérienne a imaginé Dakhla (entrée en arabe) une « carte imaginaire » interprétée par quatre danseurs et connectant trois ports, symboles des multiples visages de l’art et de l’humain, Hambourg, Alger et New York, sur des musiques arabo-andalouses, de Prince et électro d’un DJ allemand Mike Denhert (12-16 janvier).
Pierre Rigal, athlète de haut niveau venu tard à la danse, signe Scandale, une création pour six danseurs et un percussionniste : un travail sur la respiration des interprètes, « source vital du mouvement » pour lui (14-17 janvier).
L’Américain Andrew Skeels, formé d’abord au hip hop et venu ensuite à la danse classique, fera danser pour Fleeting deux interprètes sur les ornementations baroques d’Albinoni, Haendel et Vivaldi qui lui servent à exalter la tension, le flow et le contact (21-24 janvier).
Dernière création :Tandem, un duo du chorégraphe autodidacte John Degois qui joue sur les milles et un liens élastiques qui rapprochent et éloignent un couple.(21-23 janvier).
La programmation 2017 fait place aussi à la nouvelle génération des hip-hopeurs, danseurs-chorégraphes comme Saïdo Lelouch et Johann Faye, Si’Mhamed et Kevin Mischel et à des jeunes femmes chorégraphes et interprètes Celine Lefèvre et Jann Gallois (28-30 janvier).
Théâtre de Suresnes Jean Vilar, 16 place Stalingrad, 92150 Suresnes.
Réservation, du mardi au samedi de 13h à 19h, sur place ou par téléphone au 01 46 97 98 10 (suresnescitésdanse.com).
Places (plein tarif) à 23 et 28€.
Photos Dakhla ©Ulrike Moenning, L’Oiseau de feu ©Hugo Ponte