La mort de René Bianco
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- 30 janvier 2008
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Brève :
Il nous a quitté avant d’avoir bouclé son siècle : René Bianco aurait dans quelques mois fêté son centième anniversaire, cent ans d’une existence habitée par la musique. Né à Constantine le 21 juin 1908, il fut incontestablement le plus grand baryton français de la deuxième moitié du XXème siècle, l’équivalent au moins d’un Piero Cappuccilli. Fou de théâtre il commence dès l’adolescence par hanter les coulisses des salles de spectacles en y pratiquant toutes sortes de petits boulots. La découverte de sa voix le fait entrer au conservatoire où il rafla prix sur prix. Paris le découvre en 1948 salle Favart dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach et le lendemain à l’Opéra de Paris dans Lohengrin de Wagner qu’il marqua d’une empreinte indélébile. Bien au-delà de ses 70 ans, il chanta tous les grands rôles de baryton des répertoires français, italiens, allemands, Iago, Rigoletto, Kurwenal, Pizzaro furent ses doubles en chant et présence, il participa avec enthousiasme à des créations contemporaines et exporta son savoir faire, son talent et son charisme dans les plus grandes capitales du lyrique. Il fut également un pédagogue hors pair admiré et aimé pour sa simplicité et sa joie de vivre. Il a été inhumé dans l’intimité de sa famille lundi 28 janvier à Charbonnières près de Lyon.