La mélodie du bonheur
Les Marionnettes de Salzbourg
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- 1er janvier 2011
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Maria, une jeune nonne en rupture de cornette, un amiral, sept enfants, et les montagnes d’Autriche forment l’addition merveilleuse de ce spectacle qui vous rend heureux !
Quoi de plus logique que les prodigieuses Marionnettes de Salzbourg s’emparent de l’histoire de la famille Trapp qui vivaient dans les alentours de Salzbourg.
L’histoire est celle de Maria, une jeune fille pour qui le noviciat n’est pas fait. Elle aime les grands espaces, courir dans les montagnes, et chanter. La mère supérieure confie à Maria une mission devenir la gouvernante des sept enfants du capitaine Von Trapp. Depuis qu’il est veuf il a donné à sa maisonnée une organisation toute militaire et les enfants sont devenus insupportable à tout étranger passant la porte de la caserne, pardon de la maison. Mais Maria avec sa bonne humeur et sa fantaisie va devenir l’amie des enfants en chantant la mélodie du bonheur, irrésistible à tous même au capitaine si sévère.
L’histoire de la famille Trapp est vraie. Pour les besoins de la scène les neuf enfants du Capitaine sont réduits à sept. Maria a bien épousé le capitaine et lui a donné son dixième enfant. Antinazi notoire il quitte l’Autriche avec sa famille et leur périple les conduira aux U.S.A. Sans ressource, la chorale des enfants Trapp se produit dans tout le pays permettant la survie de la famille. Maria écrit son autobiographie en 1947. Le cinéma s’empara de cette histoire, puis la scène pour cette comédie musicale que le film de Robert Wise fit connaître dans le monde entier avec Julie Andrews et Christopher Plummer.
Les Marionnettes de Salzbourg avaient jusqu’à présent jouées des opéras.
Depuis ce fameux 27 février 1913 ou Anton Aicher, un jeune sculpteur présenta ses marionnettes jouant « Bastien et Bastienne » de Mozart, le succès ne se démentira pas. Aujourd’hui Gretel Aicher, la petite fille du créateur de cette fabrique à rêves, dirige les Marionnettes de Salzbourg.
Le castelet devient le théâtre de cette histoire qui mêle adroitement émotion, rire, beaux sentiments. Les marionnettes sont magnifiques avec un soin du détail qui nous ferait oublier les fils, véritable cordon ombilical, qui leur donnent la vie. Deux rôles sont tenus par des comédiens marionnettistes, la Mère supérieure et l’officier Nazi, la première pour l’autorité bienveillante, le deuxième pour la menace écrasante du nazisme. La dextérité des marionnettistes qui exécutent un ballet au dessus du castelet pour animer plus de dix marionnettes en même temps, en ce faisant oublier relève du grand art.
Marie-Laure Atinault
La Mélodie du Bonheur
Spectacle conçu pour le théâtre des marionnettes de Salzbourg, mis en scène Richard Hamburger, chansons de Oscar Hammerstein II, musique Richard Rodgers d’après l’Histoire des chanteurs de la famille Von Trapp » de Maria Von Trapp.
Théâtre Déjazet Tél : 0 988 77 72 73