La Petite fille qui a perdu son cœur d’Anne Rehbinder
Une fable moderne et musicale
Pauvre petite fille « qui a perdu son cœur » ! Elle file à travers la ville, indifférente à tout ce qu’on a voulu lui inculquer. Son cœur ne ressent rien mais cela ne va pas durer, au gré des rencontres qui l’attendent. Elle croise successivement une souris inquiète, un musicien pas content, un petit garçon bien différent d’elle, un grand chien triste et une grand-mère raisonnable. Après tant de fréquentations imprévues, la petite fille ne sera plus la même. Elle aura retrouvé son cœur.
C’est un très joli spectacle. Partant d’un texte inventif et à la morale rassurante, l’équipe mêle plusieurs langages : la parole, la musique, une marionnette, et déploie beaucoup de dons avec peu de moyens. Même l’excellent musicien qu’est Olivier Slabiak joue la comédie. Anne Jeanvoine est une petite fille d’autant plus attachante qu’elle ne joue pas la convention des contes mais la vérité des gamines modernes. Antoine Colnot joue tous les personnages de passage : cela exige beaucoup d’habileté et une sorte de sincérité dans le saut d’un rôle à l’autre. Comme l’ensemble table sur l’intelligence et l’imagination des jeunes spectateurs, c’est une réussite, fondée aussi sur le rythme et la surprise.
La Petite Fille qui avait perdu son cœur d’Anne Rehbinder, en direction du jeune public. Mise en scène : Antoine Colonot, musique : Olivier Slabiak, lumière : Chloé Decaux, chorégraphie : Valérie Maryane, costume : Manon Gesbert et Célia Bardoux, avec Antoine Colnot, Anne Jeanvoine, Olivier Slabiak.
Aktéon, mercredi, samedi, dimanche, 16 h, tél. : 01 43 38 74 62, jusqu’au 13 novembre. (Durée : 55 minutes ).