Le jour se rêve, Jean-Claude Gallota

Gallota, toujours présent

Le jour se rêve, Jean-Claude Gallota

Jean-Claude Gallotta dans le années 1980 fut incontestablement un chorégraphe emblématique de la « nouvelle danse française ». Quelque 40 ans plus tard il passe presque inaperçu, mais ceux qui l’on suivit dans sa trajectoire composent un public de fidèles enthousiastes lorsqu’il donne un rendez-vous, comme cela est le cas cet hiver à Paris au Théâtre du Rond-Point avec « Le jour se rêve ».
Depuis qu’il a abandonné la direction du Centre chorégraphique national de Grenoble et de la Maison de la Culture de Grenoble, Gallotta se recentre sur son groupe Emile Dubois , la compagnie qu’il a créée en 1979 et pour laquelle il a imaginé des chorégraphies aussi variées que « Ulysse », « Daphnis et Chloé », la rêverie chorégraphique les « Aventures d’Yvan Vaffan » , « Docteur Labus » ou « Mammame ».
« Le jour se rêve »se compose de trois tableaux de 20 minutes chacun environ et de deux brefs solos que Gallotta qualifie de « lyriques, dadaïstes et documentaires » et qu’il danse lui-même à 72 ans et toujours son physique à la Jacques Tati. Un bel exploit. !
La danse de cette pièce ne s’appuie sur aucun livret. Elle est sans thème , sans propos, sans habillages narratifs. Le chorégraphe revient à l’abstraction de ses débuts marqués par son passage chez Merce Cunningham à New York avec quand même « une touche de jeu et d’ironie ».
Le premier tableau est voulu comme « un hommage à la nature et « aux troubles solaires » avec une danse proche de la transe. Le deuxième tableau est plutôt un « hommage à la ville phosphorescente et folle » Dans le troisième tableau, les dix danseurs dégagent une merveilleuse énergie soutenue par une musique puisée dans la production du compositeur, chanteur et guitariste Rodolphe Burger. Chaque fois alternent des mouvements collectifs et des solos virtuoses des danseurs qui portent souvent cagoules et aux costumes dessinant des silhouettes venues de nul part. Dominique Gonzalez-Foerester a signé ce choix des costumes et des couleurs . Des combinaisons, des mariages, bien dans l’esprit du « carrefour d’échanges » prôné par Merce Cunningham.

Photo Giovanni Cittadini Cesi

Le jours se rêve, Jean-Claude Gallota. Théâtre du Rond Point à Paris, du 10 au 20 février 2O22, 21H, dimanche 15H, relâche les 14 et 15 février 2022, places à 38 €.
Ajaccio , le 30 mars 2022 et Chambéry les 12 et 13 avril 2022.

A propos de l'auteur
Yves Bourgade
Yves Bourgade

Journaliste, critique free-lance Yves Bourgade a occupé plusieurs postes au sein de l’AFP où il fut responsable des rubriques théâtre, musique et danse de 1980 à 2007. Comme critique musique a collaboré notamment à la « Tribune de Genève » (1971-1988)...

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