La Monnaie aussi lance des nouveaux programmes
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- 29 octobre 2007
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Après la Comédie Française qui a eu l’heureuse initiative de substituer des vrais programmes aux feuillets volants qui en tenaient lieu (voir webthea du 12 octobre), à Bruxelles, l’opéra royal de La Monnaie, a également pris le chemin du bon sens avec l’arrivée de son nouveau patron Peter de Caluwe. Depuis une vingtaine d’années en effet, l’institution phare du théâtre lyrique de Belgique fabriquait en guise de programmes d’inclassables objets de conception, de taille et de format différent pour chaque production maison. Certains il est vrai, luxueux et constituant quelques jolies réussites esthétiques (Tristan und Isolde, die Meistersinger von Nürnberg). Sans jamais pour autant pouvoir servir ensuite d’outil de référence : tout simplement impossible à ranger.
Voici donc enfin d’authentiques petits livres brochés (19/14 cm) livrés en deux volumes au prix de 8 €. Bicolores, rouge et noir, le premier, outre le fascicule amovible habituel de la distribution et des biographies, comprend les résumés de l’action, les analyses et les références, le tout entrecoupé d’illustrations sur papier glacé en prise directe avec les partis pris scéniques et musicaux de la production. Le second contient l’intégralité du livret, en langue originale et dans les traductions françaises et flamandes de rigueur dans le pays. Alors que les querelles linguistiques justement menacent l’équilibre de la nation, La Monnaie semble donner une leçon de sagesse aux extrémistes. Se souvenant que Bruxelles est aussi capitale de l’Europe, les textes concernant l’argument de l’œuvre sont également lisibles en anglais et en allemand. Le tout pouvant s’insérer dans n’importe quelle étagère de bibliothèque.
