Capercaillie et l’Orchestre du Festival Interceltique de Lorient

Le talent toujours vif d’un groupe écossais de renommée internationale

Capercaillie et l'Orchestre du Festival Interceltique de Lorient

Capercaillie et l’Orchestre du Festival, au Festival interceltique de Lorient (FIL 2022), 51 ème édition, le 9 août à 21h30, à L’Amphi.

Créé en 1984, le groupe écossais Capercaillie est, depuis plus de trente-cinq ans, un des groupes phares de la scène celtique internationale. Il a su conjuguer avec dextérité, foi et enthousiasme ses racines gaéliques profondes avec les influences contemporaines, mélangeant instruments modernes et anciens - clavier, basse, percussions, guitare, flûtes, fidèle, accordéon, uillean pipes -, alternant compositions et morceaux traditionnels, chantant à la fois en anglais et en gaélique.

Mené par la chanteuse écossaise Karen Matheson, le groupe folk a enregistré près de vingt albums, vendus à plus d’un million d’exemplaires. Pour le concert à Lorient, Capercaillie est entouré de l’Orchestre symphonique du Festival interceltique de Lorient, dirigé par Greg Lawson.

Capercaillie, groupe de musique folk écossais reconnu mondialement, fondé à son origine, par Donald Shaw et Karen Matheson, puise son inspiration dans le répertoire traditionnel celtique. Le nom « Capercaillie » est une anglicisation du gaélique écossais qui signifie « coq de bruyère ». La célèbre écossaise Karen Matheson, dont l’acteur mythique Sean Connery aurait dit que sa voix même était bénie de Dieu : « a throat surely touched by the hand of God » chante, entre autres nombreuses collaborations, dans L’Héritage des Celtes, album fameux de Dan ar Bras.

Nous ne répertorions pas ici toutes les influences diverses qui ont étayé le souffle du groupe Capercaillie. Dans les années 1990, Capercaillie privilégie l’ouverture de la musique gaélique traditionnelle aux courants musicaux irlandais, bretons et galiciens - reconnaissance des échanges interceltiques-, de mêmes qu’aux influences venues du jazz, du funk ou de la pop.

L’attachement fidèle aux Highlands d’Ecosse est loin de représenter un enfermement et un repli : les musiciens qui continuent d’enregistrer des « reels », des « jigs » et òrain-luaidh ancestraux, restent des acteurs d’abord investis d’une curiosité et d’un intérêt toujours en alerte ; ils inscrivent toujours le groupe dans le mouvement de réactualisation constante des « Musiques du monde ».

En 1995, le groupe participe à la bande originale du film américano-britannique Rob Roy. Karen Matheson y tient son « propre » rôle : elle interprète le rôle de la chanteuse pendant la scène de la veillée autour du feu. La chanson Ailein Duinn, est présente sur l’album To the moon. Et To the Moon (1995) et Secret people (1993) confirment la popularité de Capercaillie au Royaume-Uni.
À partir des années 2000, Capercaillie, enrichi artistiquement par les acquisitions de ses recherches suivies, fait retour à un style plus traditionnel qui contraste pourtant fortement avec celui de ses premiers albums - une maturité musicale assumée par l’expérience des influences.

Cette soirée d’août 2022 au Festival Interceltique de Lorient a été pleine de saveur et de chaleur - convaincante et performante. Avec Karen Matheson qui impulse le mouvement et se retire pour donner la lumières au talent et à la virtuosité de ses musiciens qui ne ménagent pas leur vivacité.
Donald Shaw aux claviers et à l’accordéon ; le britannique Michael McGoldrick à la flûte, la flûte irlandaise et les uillean Pipes ; l’écossais Charlie McKerron au violon ; Manus Lunny à la guitare et au bouzouki ; Ewen Vernal à la basse ; David Robertson aux percussions et au bodhran …

Spectacle efficace et pointu, coupé au cordeau, qui laisse le public sous un charme inentamable.

A propos de l'auteur
Véronique Hotte

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