A l’école du théâtre d’André Benedetto
Souvenir d’une élève...
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- 19 juillet 2009
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Octobre 2007 - Théâtre des Carmes
Découverte
Sur ses planches, M. Benedetto nous a accueillit bras ouverts, nous rappelant l’ampleur du théâtre dans la vie de chacun. Un théâtre qui sent le vécu, la révolte et l’avenir.
Jeune étudiante, je commençais à prendre la température de ce qui allait être l’aventure du Théâtre des Carmes.
André aime souvent nous conter comment, sans l’avoir prédit, il avait lancé le Off, cite Vilar et parle d’une époque où la passion habitait la ville.
Parfois, vêtu de son complet bleu, il s’installait dans un coin de la scène, la sienne, nous regardant jouer tant bien que mal, nous, étudiants, nous, grands enfants.
Personnage attachant par son humilité et son amour des mots, je me suis rendue compte de son importance dans l’univers si particulier du théâtre.
Grand rêveur, on le sentait engagé et râleur. Il était de ceux qui sourient aux belles choses.
Un soir, avec deux camarades de scène, nous discutions sur le fait que personne n’est éternel et que, tôt ou tard, nous aurions à affronter sa mort.
Cependant, celle-ci est arrivée, plus tôt que prévu, un jour de festival, le sien.
Il s’est éteint accompagné de son costume de scène, dans son désordre ambiant, lieu plein de vie.
Présent, délirant, André joue désormais dans un autre théâtre et à ancré dans nos mémoires ses écrits comme preuve de sa belle générosité.