L’Orfeo

• Publié par Caroline Alexander
• 24 octobre 2005
• Critiques
• Opéra & Classique
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A la Cité de la Musique, on brode les programmes autour de thèmes et de cycles. Sa nouvelle saison a démarré sur « La Vie, la Mort » autour du mythe d’Orphée, troubadour de l’éternité, charmeur des hommes, des bêtes et des dieux, qui franchit toutes les frontières par la force de son chant. Il inspira ces artisans de la Renaissance italienne qui décidèrent d’unir les mots et la musique et de raconter des histoires en chantant. Monteverdi fut le plus génial d’entre tous et L’Orfeo, son premier opéra, passe aussi pour être le père de toute l’histoire de l’opéra européen.
Orphée et Eurydice s’aiment d’amour divin, mais le jour de leurs noces Eurydice meurt d’une piqûre de serpent. Orphée descend en Enfer pour la ramener à terre. Mais il trahit le pacte conclu avec Pluton de ne jamais se retourner sur sa promise. Elle restera donc dans les ténèbres tandis qu’il rejoindra la lumière des dieux, offerte par son père Apollon.

Une musique qui se suffit à elle-même

Favola con musica : une fable en musique. Et quelle musique ! Tellement troublante qu’elle se suffit à elle-même, sans décors ni tralala, comme viennent de le démontrer les joueurs de sacqueboutes, de cornet, de harpe, de théorbe, de luth, d‘orgue et de clavecin du New London Consort sous les doigts discrets mais inspirés de leur chef Philip Picket. Avec Marc Tucker, en Orphée magnétique, Julia Gooding en Messagère bouleversante, le mythe rejoignit les étoiles, le temps d’un soupir. Prochains cycles : cultures perdues, cultures retrouvées, musique et cinéma.

L’Orfeo, de Claudio Monteverdi, par le New London Consort, direction Philip Pickett, mise en espace Jonathan Miller. Avec Mark Tucker, Joanne Lunn, Julia Gooding, Revital Raviv... Cité de la Musique, les 24 & 25 septembre - 01 44 84 44 84.