Dreyfus Devos, d’hommages sans interdits
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- 29 juillet 2011
- Critiques
- Comédie & Humour
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Un hommage comme l’aurait aimé le grand Devos, drôle et émouvant.
Sur la scène, un piano, une table de bistro chargée d’objets apparemment hétéroclites. Jean-Claude Dreyfus fait son entrée en scène, vêtu d’une veste à petits carreaux noir et blanc. Il est très chic.
Raymond Devos, le jongleur de mot, le détourneur de sens, nous a quitté et depuis ses textes, comme des orphelins attendaient que quelqu’un vienne les réveiller tel le prince charmant. Jean-Claude Dreyfus est ce réveilleur de sketchs, plutôt de petits univers, de ces histoires absurdes que savait si bien animer Raymond Devos. Au début, on voit bien sûr Jean-Claude Dreyfus, que l’on connait avec sa voix puissante, sa faconde. Il est un comédien hors du commun. Très vite, il s’efface devant les textes et redonne vie à une farandole de mots. Ces mots joueurs qui sont tout heureux de pouvoir rejouer des tours et des détours à la logique. Certaines histoires sont bien connues et nous sommes ravis de pouvoir les entendre à nouveau.
Certaines inédites nous mettent en joie comme celle de ce chien au nom si mignon qui occasionne, bien malgré lui bien des soucis à son maître. Mise en scène par Christophe Correia, ce tour d’histoire est conçu en trois temps différents : une conversation au bistro, au music hall avec un magicien facétieux et le rêveur du dictionnaire.
Jean-Claude Dreyfus ne se livre à aucune imitation, il interprète avec sa personnalité les sketches de Devos, une véritable dentelle de mots. Le pianiste, Thomas Fevrier est un véritable partenaire, jouant une vraie complicité avec l’excellent avec le grand Jean-Claude Dreyfus.
Marie- Laure Atinault
Mise en scène de Christophe Correia, avec Jean-Claude Dreyfus et au piano Thomas Fevrier
Avignon Théâtre Le Chien qui fume à 12H35